ON N’EN PEU PLUS !!

Dimanche 4 mars, nous avons été expulséEs d’un bâtiment vide depuis 2009, appartenant à Plaine Commune Habitat. Nous, mal-logéEs et précaires, nous occupions ce bâtiment suite à l’appel de la mairie de St-Denis à réquisitionner les bâtiments vides, publics ou privés, après les évènements tragiques de cet hiver.

Suite à cette expulsion nous nous sommes renduEs à la mairie qui n’a pas pas voulu nous recevoir ailleurs que dans le hall, avec pour seul interlocuteur M. Antoine Bussy, directeur du cabinet du maire, personnage fermé et menaçant. Pour toute réponse à notre indignation face à ces expulsions illégales et injustifiées, M. Bussy nous répétait que les choses se résoudraient au tribunal, confirmant ainsi la plainte déposée par Plaine Commune. De même, les services sociaux de la mairie ont refusé de nous recevoir alors qu’un grand nombre d’entre nous est à la rue.

Lundi 19 mars, se tenaient les États Généraux du logement, organisés avec le soutien de Plaine Commune à la mairie de St-Denis. Nous y avons donc porté nos doléances et dénoncé l’attitude de Plaine Commune et de la mairie. Interpellé publiquement et filmé, Stéphane Peu, adjoint au maire et vice président de Plaine Commune Habitat, s’est engagé personnellement à nous recevoir ce mercredi 21 mars à 15h. Il est allé jusqu’à louer « la combativité et l’esprit politique des dionysiens ».

ArrivéEs à la mairie ce mercredi 21 mars à l’heure prévue, quel ne fût pas notre étonnement… M. Peu n’était pas au rendez-vous. À sa place, avait été envoyé le même M. Antoine Bussy, toujours aussi méprisant et refusant d’entendre la situation: nous voulions voir l’élu qui s’était engagé et non un technocrate nommé, qui de plus, n’a pas de pouvoir sur les placements en HLM ou les expulsions. Refusant obstinément d’appeler M. Peu – ce que nous lui demandions comme preuve de bonne volonté pour engager le dialogue et tenir les promesses faites publiquement par un homme politique élu – M. Bussy appelle la police, fermant toute possibilité de dialogue ou de satisfaction à notre demande et criminalisant ainsi notre collectif. La police nationale – réquisitionné par le maire de Saint Denis – nous a évacué très brutalement et dans la bousculade, a embarqué deux membres du collectif. L’un a été libéré peu après. L’autre a fait 19h de garde à vue pour avoir prétendument commis des violences envers un policier, alors que c’est elle qui a été très violemment frappée. Des plaintes pour violences policières sont par ailleurs en cours, les forces de l’ordre ayant brutalisé au cours de cette intervention plusieurs hommes et femmes, membres ou non de notre collectif. Elles ont par ailleurs obligé certainEs passantEs qui filmaient la scène à effacer toutes les preuves de ces violences.

Nous avions un rendez-vous avec Mr. Peu. Il n’a pas été honoré. Nous rappelons qu’ Ecatarina s’est immolée par le feu après avoir été reçue de manière déplorable, comme s’en plaignent de nombreux usagers de St-Denis. La mairie semble ne pas en avoir retenu les leçons.

Nous appelons donc à un rassemblement pour touTEs celles et ceux qui sont concernéEs par le mal-logement, l’indifférence des éluEs et la répression policière comme seule réponse à ces situations dramatiques.

Arrêtons cette mascarade!!! Agissons ensemble et uniEs,

RENDEZ-VOUS MERCREDI 28 MARS A PARTIR DE 16H30 DEVANT LA MAIRIE DE ST-DENIS PLACE VICTOR HUGO

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