LA POLICE CHASSE LES EXPULSES
Nous, collectif Guantanamo, habitant-e-s du 50 rue Gabriel Péri à St-Denis (93), avons été expulsé-e-s de notre immeuble le 7 juin 2013 sans que nous soyons averti-e-s par un arrêté préfectoral. Nous avons essayé de renouer le dialogue avec la mairie pour que le volet social soit ouvert pour tou-te-s les habitant-e-s ou même pour que nous soyons hebergé-e-s tou-te-s ensemble en hôtel social à Saint-Denis. Malgré le soutien des associations, la mairie n’a pas voulu nous recevoir, même si Stéphane Peu, que nous avions vu devant l’immeuble dans la matinée, nous avait dit qu’il nous recontacterait en vue d’être reçu-e-s à la mairie de Saint-Denis. Sans succès. La mairie a fermé ses portes en début d’après-midi. Nous avons établi une liste des noms de tous les habitant-e-s qui avaient besoin d’un hébergement d’urgence, pour les transmettre aux services de l’Etat responsables (DRIL et préfecture) et à la mairie pour qu’elle soutienne notre démarche, mais personne n’a pris ses responsabilités. Donc vendredi soir, une vingtaine de personnes se retrouvent à la rue.. Depuis, nous avons décidé de camper sur le parvis de la mairie de Saint-Denis parce que nous n’avons nulle part où aller pour dormir.. Alors que quand le 39 rue Gabriel Péri a pris feu, la ministre du logement Cécile Duflot a promis qu’il n’y aurait plus d’abandons des expulsé-e-s dans la rue.
UN TOIT POUR TOU-TE-S EST UN DROIT !
Le campement s’est tenu dans la nuit de vendredi à samedi dans les deux tentes appartenant au festival de la mairie. Les personnes du festival sont venues nous dire dans la journée que nous pouvions y passer la nuit suivante parce qu’ils n’en avaient pas besoin avant dimanche matin. La mairie a demandé à la préfecture de nous envoyer des policiers pour nous expulser. La préfecture a validé et les forces de l’ordre, plus d’une vingtaine de policiers, sont arrivés vers 20h “sur ordre de la mairie pour réquisitionner” la zone.. IIs ont mis une partie de nos affaires dehors pendant que nous faisions une réunion dans l’une des deux tentes. Puis ils ont fait venir des agents de sécurité pour empêcher l’accès au périmètre. Ils ont aussi vidé et démonté les bâches qui entouraient les tentes. Puis nous sommes partis en manifestation dans la ville, rue Gabriel Péri, Place de la Résistance. Nous avons passé la nuit à ciel ouvert sur le parvis de la mairie.
LES HABITANT-E-S DU 50 RUE GABRIEL PÉRI APPELLENT LES HABITANTS-E-S DE SAINT-DENIS ET D’AILLEURS À NOUS REJOINDRE DANS NOTRE LUTTE !
Nous revendiquons l’ouverture d’un volet social pour toutes et tous, l’attestation de reconnaissance de domiciliation des habitant-e-s dans l’immeuble du 50 rue G. Péri et la régularisation pour toutes et tous les sans-papiers.. L’Etat, Plaine Commune et la mairie doivent prendre leurs responsabilités dans notre cas comme dans tous les cas. La rénovation des quartiers anciens et dégradés ne concerne pas que Saint-Denis mais beaucoup de communes… Qu’on soit squatteur-euse, propriétaire de son logement ou locataire, on est tou-tte-s concerné-e-s !! A qui le tour ?
NOUS APPELONS LES HABITANT-E-S DE SAINT-DENIS À NOUS REJOINDRE POUR UNE GRANDE MANIFESTATION POUR LE RELOGEMENT ET LA RÉGULARISATION
Collectif 50 rue Gabriel Péri (Guantanamo) et leurs soutiens
MERCREDI 12 À 17H30 PLACE DE LA RÉSISTANCE, Métro Porte de Paris (ligne 13)