Centre nautique : l’olympisme pour répondre à la crise

Entête Dos Aux Murs

Article paru dans le journal « Dos aux Murs » N°1

On comprend mieux aujourd’hui l’empressement et la violence avec lesquels Plaine Commune Développement a fait expulser en mars dernier des mallogé. e.s occupant un bâtiment laissé volontairement vacant, chemin du Cornillon, pendant que des personnes mourraient de ne pas pouvoir se loger !

Un tout autre projet animait la société d’économie mixte : le même mois était signé l’accord avec l’État et la Fédération française de natation pour lancer les travaux du centre aquatique olympique d’Aubervilliers. Voilà donc ce qui justifiait ces expulsions : un complexe nautique pour élite sportive recouvrant 4 hectares, qui devrait être inauguré début 2016. Ce projet était initialement prévu dans le cadre de la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2012, bouffonneries auxquelles nous avons échappé de justesse. Continuer la lecture

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Chronologie de la barbarie

Entête Dos Aux Murs

Article paru dans le journal « Dos aux Murs » N°1

Cette chrono n’est malheureusement pas exhaustive. On ne parle ici que des expulsions « massives » et visibles. Par manque de place, on ne parlera pas des expulsions de logement « individuels », des délogements forcés par cessation de bail dans des immeubles ciblés par les plans, etc. La liste est longue, mais cet aperçu donne à voir la violence de la situation.

30 novembre 2011 : Expulsion d’un immeuble situé au 11 rue Dezobry. Une partie seulement des habitant-e-s sont relogé-e-s… provisoirement, dans un hôtel de la banlieue sud de Paris, à plus d’une heure de transport des écoles des enfants et des lieux de vie des habitant-e-s.

7 décembre 2011 : Expulsion du 76 rue Gabriel Péri. Quelques personnes sont relogé-e-s provisoirement dans des chambres d’hôtel des villes alentours, la grande majorité est laissée sur le trottoir.

8 décembre 2011 : Les expulsé-e-s du 76 rue Gabriel Péri installent un campement devant la mairie. Ils et elles exigent leur relogement. Le 11 janvier 2012, le Tribunal administratif de Montreuil confirme la décision d’expulsion du campement, demandée par la mairie de Saint-Denis. Le campement restera finalement installé jusqu’au mois de mars.

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La lutte contre l’habitat insalubre, prétexte aux expulsions d’habitants

Entête Dos Aux Murs

Article paru dans le journal « Dos aux Murs » N°1

44 % des logements du centre-ville de Saint-Denis sont considérés comme « fortement dégradés ». Peintures au plomb, infiltrations, humidité, affaissements… souvent, les propriétaires et les sociétés immobilières, en recherche de profit à court terme, ne cherchent qu’à encaisser les loyers (de plus en plus élevés) sans faire les travaux nécessaires et laissent les immeubles se dégrader. Ils/Elles n’ont rien à faire de la dignité des habitant.e.s et de leur sécurité matérielle.

Après l’incendie meurtrier du 39 rue Gabriel Péri et sa forte médiatisation, de nombreux.ses politicien. ne.s ont joué les indigné.e.s déclarant qu’« Il faut éradiquer les logements insalubres ». Rapidement, le maire a envoyé une lettre à tou. te.s les habitant.e.s dans laquelle il présente le plan de rénovation du centre ville, le PNRQAD, comme la solution. Il faudrait même l’accélérer.

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Retour sur une tentative de réquisition…

Quand Saint-Denis et Plaine commune demande aux mal logés des gages de dyonisité…

Reproduction du dernier communiqué des habitants du 2 chemin des cornillons :

Dimanche 4 mars, nous avons été expulséEs d’un bâtiment vide depuis 2009, appartenant à Plaine Commune Habitat. Nous, mal-logéEs et précaires, nous occupions ce bâtiment suite à l’appel de la mairie de St-Denis à réquisitionner les bâtiments vides, publics ou privés, après les évènements tragiques de cet hiver.

Suite à cette expulsion nous nous sommes renduEs à la mairie qui n’a pas pas voulu nous recevoir ailleurs que dans le hall, avec pour seul interlocuteur M. Antoine Bussy, directeur du cabinet du maire, personnage fermé et menaçant. Pour toute réponse à notre indignation face à ces expulsions illégales et injustifiées, M. Bussy nous répétait que les choses se résoudraient au tribunal, confirmant ainsi la plainte déposée par Plaine Commune. De même, les services sociaux de la mairie ont refusé de nous recevoir alors qu’un grand nombre d’entre nous est à la rue.

Lundi 19 mars, se tenaient les États Généraux du logement, organisés avec le soutien de Plaine Commune à la mairie de St-Denis. Nous y avons donc porté nos doléances et dénoncé l’attitude de Plaine Commune et de la mairie. Interpellé publiquement et filmé, Stéphane Peu, adjoint au maire et vice président de Plaine Commune Habitat, s’est engagé personnellement à nous recevoir ce mercredi 21 mars à 15h. Il est allé jusqu’à louer « la combativité et l’esprit politique des dionysiens ».

ArrivéEs à la mairie ce mercredi 21 mars à l’heure prévue, quel ne fût pas notre étonnement… M. Peu n’était pas au rendez-vous. Continuer la lecture

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A l’abri de rien [webdocumentaire]

Synopsis: 15 portraits exclusifs, 12 situations qui reprennent les grandes thématiques du mal-logement, des chiffres officiels…

« Ce qu’il y a de fort, ce sont les témoignages. Ce qui m’anime toujours dans mon travail, c’est d’incarner les problématiques sociales qui existent. Aujourd’hui, j’ai la nette impression que les gens sont pris au piège. Ils n’ont aucune perspective. Trouver un logement digne pour les personnes que nous avons rencontrées est devenu si difficile … on fabrique de la désillusion, c’est très dangereux pour l’avenir de notre société ». Samuel Bollendorff.

Directement accessible à tous, “À l’abri de rien” dénonce les conditions de vie indignes dont près de 4 millions de personnes sont victimes.

Auteur (s): Samuel Bollendorff et Mehdi Ahoudig

Voir le webdocumentaire : A l’abri de rien

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On se laisse pas faire ! [film]

Contre la spéculation, contre les expulsions locatives, Pour le maintien des habitants et des activités dans le quartier, le collectif « On se laisse pas faire ! » s’organise. Pour que la fabrication de la Ville se fasse au service de ceux qui y vivent et non au service de futurs habitants plus riches, plus beaux et qu’il faudrait faire venir pour remplacer ceux d’aujourd’hui. Les ramasseurs d’olive andalous disaient : « la Terre à ceux qui la travaillent ! ». On pourrait dire « la Ville à ceux qui l’habitent ! »

Voir le film : On se laisse pas faire !

Ce film est issu d’un travail commun avec le collectif vidéo « Primitivi » et le collectif d’habitants et de militants « on se laisse pas faire ».

Plus d’infos ici

Télécharger l’original ici

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ON N’EN PEU PLUS !!

Dimanche 4 mars, nous avons été expulséEs d’un bâtiment vide depuis 2009, appartenant à Plaine Commune Habitat. Nous, mal-logéEs et précaires, nous occupions ce bâtiment suite à l’appel de la mairie de St-Denis à réquisitionner les bâtiments vides, publics ou privés, après les évènements tragiques de cet hiver.

Suite à cette expulsion nous nous sommes renduEs à la mairie qui n’a pas pas voulu nous recevoir ailleurs que dans le hall, avec pour seul interlocuteur M. Antoine Bussy, directeur du cabinet du maire, personnage fermé et menaçant. Pour toute réponse à notre indignation face à ces expulsions illégales et injustifiées, M. Bussy nous répétait que les choses se résoudraient au tribunal, confirmant ainsi la plainte déposée par Plaine Commune. De même, les services sociaux de la mairie ont refusé de nous recevoir alors qu’un grand nombre d’entre nous est à la rue.

Lundi 19 mars, se tenaient les États Généraux du logement, organisés avec le soutien de Plaine Commune à la mairie de St-Denis. Nous y avons donc porté nos doléances et dénoncé l’attitude de Plaine Commune et de la mairie. Interpellé publiquement et filmé, Stéphane Peu, adjoint au maire et vice président de Plaine Commune Habitat, s’est engagé personnellement à nous recevoir ce mercredi 21 mars à 15h. Il est allé jusqu’à louer « la combativité et l’esprit politique des dionysiens ».

ArrivéEs à la mairie ce mercredi 21 mars à l’heure prévue, quel ne fût pas notre étonnement… M. Peu n’était pas au rendez-vous. À sa place, avait été envoyé le même M. Antoine Bussy, toujours aussi méprisant et refusant d’entendre la situation: nous voulions voir l’élu qui s’était engagé et non un technocrate nommé, qui de plus, n’a pas de pouvoir sur les placements en HLM ou les expulsions. Refusant obstinément d’appeler M. Peu – ce que nous lui demandions comme preuve de bonne volonté pour engager le dialogue et tenir les promesses faites publiquement par un homme politique élu – M. Bussy appelle la police, fermant toute possibilité de dialogue ou de satisfaction à notre demande et criminalisant ainsi notre collectif. La police nationale – réquisitionné par le maire de Saint Denis – nous a évacué très brutalement et dans la bousculade, a embarqué deux membres du collectif. L’un a été libéré peu après. L’autre a fait 19h de garde à vue pour avoir prétendument commis des violences envers un policier, alors que c’est elle qui a été très violemment frappée. Des plaintes pour violences policières sont par ailleurs en cours, les forces de l’ordre ayant brutalisé au cours de cette intervention plusieurs hommes et femmes, membres ou non de notre collectif. Elles ont par ailleurs obligé certainEs passantEs qui filmaient la scène à effacer toutes les preuves de ces violences.

Nous avions un rendez-vous avec Mr. Peu. Il n’a pas été honoré. Nous rappelons qu’ Ecatarina s’est immolée par le feu après avoir été reçue de manière déplorable, comme s’en plaignent de nombreux usagers de St-Denis. La mairie semble ne pas en avoir retenu les leçons.

Nous appelons donc à un rassemblement pour touTEs celles et ceux qui sont concernéEs par le mal-logement, l’indifférence des éluEs et la répression policière comme seule réponse à ces situations dramatiques.

Arrêtons cette mascarade!!! Agissons ensemble et uniEs,

RENDEZ-VOUS MERCREDI 28 MARS A PARTIR DE 16H30 DEVANT LA MAIRIE DE ST-DENIS PLACE VICTOR HUGO

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De Saint-Denis à Ivry, Paris sort de ses murs

Article paru dans le journal « Dos aux Murs » N°0

Ce qui se passe à Saint-Denis est à l’oeuvre dans toutes les villes de la petite couronne : expulsion de la barre Balzac à la Courneuve, du squat des Sorins à Montreuil, projet de destruction du quartier d’Ivry port, les exemples ne manquent pas… Derrière le PNRQAD de Saint-Denis ou celui de Montreuil-Bagnolet, derrière les projets de Plaine Commune, derrière les ZAC qui fleurissent ici et là, derrière les projets ANRU qui diminuent le nombre de logements HLM et entraînent une augmentation des loyers, c’est le Grand Paris qui se dessine, avec les conséquences que l’on sait.

Un des acteurs majeurs du processus de transformation urbaine en cours à Saint-Denis est Plaine Commune qui regroupe huit villes : Aubervilliers, Epinay-sur-Seine, La Courneuve, l’Ile-Saint-Denis, Pierrefitte-sur-Seine, Saint- Denis, Stains, Villetaneuse et bientôt Saint-Ouen. Il s’agit d’une intercommunalité visant soi-disant à une coopération entre les villes, qui lui ont donc délégué une partie de leurs compétences. Du point de vue de l’aménagement, c’est elle qui pilote les projets sur l’ensemble de ces villes (ZAC, achats de terrains, transports, implantations d’entreprises…). Ceci nous pousse à réfléchir à une échelle plus vaste que la ville de Saint-Denis, car les politiques de rénovations urbaines sont pensées à une toute autre échelle avec la collaboration de plusieurs municipalités, main dans la main avec l’État et les grosses entreprises privées.

Face à ces politiques de riches pour les riches, des collectifs d’habitant.e.s sont en train de se monter en région parisienne, à Ivry, Bagnolet, Montreuil, Pantin, Paris 18è, 20è et à Saint-Denis.

Dans un premier temps nous souhaitons informer, car les autorités ne délivrent pas toutes les informations et disent les choses à demi-mots. Il n’est donc pas toujours facile de voir quelles vont être les conséquences de ces projets d’aménagement sur nos vies, qui va être touché et comment. Mais il ne faut surtout pas attendre de se retrouver expulsé et d’avoir son logement détruit pour commencer à lutter !

Ces destructions, ces expulsions, ces déplacements ne sont pas des fatalités. Nous avons des moyens d’action que nous pouvons utiliser : grève des loyers, repas de quartier pour discuter de ces projets, permanence pour donner des conseils juridiques et pratiques, résistance physique aux expulsions, occupations de logements vides, etc. Nous pouvons construire un rapport de force pour faire pression sur les conseils municipaux, les réunions de concertation, sur les promoteurs et propriétaires privés, les bailleurs sociaux, l’État, Plaine Commune, etc. Nous vous invitons à venir nous rejoindre pour vous informer, nous organiser et lutter. Ne les laissons pas décider à notre place !

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Sans commentaire !

Article paru dans le journal « Dos aux Murs » N°0

La présentation du Grand Paris par Valérie Pécresse, ministre du Budget

« Le Grand Paris, c’est dépasser cette barrière artificielle du périphérique, c’est une chance pour tous les parisiens et ça commence maintenant ! Je vais vous le prouver : le Grand Paris, c’est la révolution des transports, c’est construire des boucles de transport automatiques et des bus banlieue à banlieue qui feront le tour de Paris. C’est en finir avec cette logique en étoile qui fait que Paris est traversée par des flots de voitures tous les jours, des flots de banlieusards dans VOS gares qui n’en peuvent plus, qui n’ont absolument pas envie de passer par Paris, qui rêvent de passer ailleurs, et qui viennent VOUS POLLUER, qui viennent FAIRE DU BRUIT CHEZ VOUS, qui viennent ENCOMBRER VOS RUES et que VOUS N’AVEZ PAS TRÈS ENVIE DE VOIR ».

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Le quartier de la Plaine… Combien de temps habiterez-vous encore là ?!

Article paru dans le journal « Dos aux Murs » N°0

Il suffit d’ouvrir les yeux pour s’apercevoir qu’il ne reste plus beaucoup de logements anciens sur la Plaine. Historiquement, la Plaine était un des bassins industriels les plus importants de France.

Les années 1990 marquent un tournant avec l’émergence d’une politique planifiée à long terme de restructuration urbaine en profondeur. La construction du Stade de France a sifflé le coup d’envoi d’une modification radicale de la Plaine Saint-Denis et de son ambiance : expropriations, expulsions, démolitions, constructions de logements neufs, de squares, de « jolies rues propres », d’arrêts supplémentaires sur les lignes B et D, renouvellement/embourgeoisement (pour ne pas dire blanchiment) progressif de la population, etc.

La Plaine, nouveau quartier de La Défense

Ce territoire, aux portes de Paris, représente un juteux marché immobilier pour les promoteurs et les grands groupes industriels et tertiaires. Ces derniers rachètent des terrains à un prix défiant toute concurrence pour y implanter leur siège : Generali, Arcelor-Mittal, Orange, Bouygues immobilier, Randstad, la SNCF, le siège du Grand Paris, SFR… Ces implantations attirent les cols blancs et vident les dernières poches de vie ouvrière ayant construit et fait vivre le quartier. Les opérations de communication de Plaine Commune vantent les opportunités d’emploi pour la population de Saint-Denis, mais la réalité est toute autre : au siège d’Orange, « “il n’y a que cinq dionysiens sur mille huit cents employés” témoigne une salariée. La grande majorité des salariés – des commerciaux et ingénieurs surdiplômés – gagnent entre 3 500 et 8 000 euros nets par mois » (4). Les projets pharaoniques (130 000 m² pour le futur siège de SFR prévoyant d’accueillir près de 8 000 salarié.e.s) s’accompagnent d’une transformation de l’espace, qui devient toujours plus sécuritaire, et des commerces : brasseries branchées, caves à vins, et boutiques chics remplacent les épiceries et bars de quartier.

En ce qui concerne le logement, les dernières maisons anciennes (toujours habitées) vont être rasées pour laisser la place à de nouveaux quartiers où fleuriront des constructions en phase avec le business écolo, aux loyers forcément plus élevés. Ces quartiers sont destinés à accueillir des classes moyennes supérieures, avec un bon pouvoir d’achat, et éventuellement sensibles à l’argument de vente de « développement durable ». Les classes populaires sont refoulées plus loin, pour attirer des cadres qui vont travailler dans ces nouveaux bureaux.

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(4) Benoît Bréville et Anaëlle Verzaux, « La Seine-Saint-Denis entre deux
mondes », Le Monde diplomatique, mars 2012.

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