Contre la spéculation, contre les expulsions locatives, Pour le maintien des habitants et des activités dans le quartier, le collectif « On se laisse pas faire ! » s’organise. Pour que la fabrication de la Ville se fasse au service de ceux qui y vivent et non au service de futurs habitants plus riches, plus beaux et qu’il faudrait faire venir pour remplacer ceux d’aujourd’hui. Les ramasseurs d’olive andalous disaient : « la Terre à ceux qui la travaillent ! ». On pourrait dire « la Ville à ceux qui l’habitent ! »
Le collectif On se laisse pas faire ! s’est formé en septembre 2011 suite à une discussion publique menée sur la place Zoccola du quartier des Crottes. Il comprend à la fois des habitants des quartiers touchés par le secteur d’extension d’Euromed (Les Crottes, Oddo, Le Canet) et des marseillais d’autres quartiers ne pouvant rester impassibles devant les transformations urbaines que subit leur ville. C’est un besoin d’agir ensemble contre cette nouvelle agression d’un quartier populaire qui nous réunit.
Habitants du quartier, locataires, propriétaires, commerçants, entrepreneurs nous sommes tous menacés par le projet Euromed.
Sur notre secteur, le projet Euromediterrannée prétend :
convertir le marché aux puces en un « marché des 5 continents » pour en changer la clientèle (trop populaire ?).
construire un Palais des Congrès et un « éco-quartier » pour attirer de nouveaux habitants.
attirer des écoles de commerces et des hôtels pour susciter de nouvelles fréquentations du quartier.
Nous l’avons compris, ce projet n’est pas pour nous.
Sur le terrain, Euromed agit déjà discrètement au rachat des maisons, entreprises et commerces. Il interrompt tout protocole de vente entre particuliers et exerce son droit de préemption.
Des projets pour notre quartier, on en a, mais ce ne sont pas ceux d’Euromed. Face à cette nouvelle agression d’un quartier populaire de Marseille, il est urgent de s’organiser.
Permanences à la MMA, 36 rue de Lyon tous les mercredi de 18h à 20h pour :
s’informer
décider des actions à mener
L’existence d’un collectif pour se défendre montre que nous ne sommes pas résignés. D’autres projets urbains ou de développements économiques planifiés d’en haut dans les bureaux d’études ont dû reculer face à la mobilisation de la population. C’est ce défi que nous voulons partager avec le plus grand nombre. Contact : onselaissepasfaire[a]riseup.net
[Source : Quartiers Populaires VS Euromed]